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L’EQUILIBRE CORPS-ESPRIT

Le corps a été longtemps considéré comme une entrave à la vie spirituelle, la chair étant associée au péché. Les mortifications et les violences contre son corps traduisaient l’aspiration à se délivrer des chaînes de la matière.

De nos jours, à l’inverse, nous assistons à un véritable culte des apparences, le corps étant au centre des préoccupations.

Mais toute opposition entre le corps et l’esprit crée un déséquilibre qui se traduit par des troubles physiques et psychologiques. L’être humain ne peut pas vivre écartelé.

L’équilibre nécessite l’unité retrouvée entre le corps et l’esprit, l’épanouissement de l’individu dans toutes ses dimensions. 

Cette orientation, je l’ai personnellement trouvée dans les livres de Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH, Fondateur de l’Aumisme. Mes premières lectures, Naturopathie et Yoga et Le Yoga de la vie pratique, répondaient à mon besoin d’éléments concrets, de clés pratiques pour un bonheur durable. Et je tiens avant tout à exprimer ma gratitude envers Sa Sainteté pour Son exemple et Son Enseignement.

La santé physique et mentale, l’harmonie durable avec soi, avec l’autre et avec le monde repose sur trois piliers :

  • L’attitude mentale
  • L’alimentation
  • L’exercice physique

Ces trois piliers sont désignés comme étant les 3 techniques majeures en naturopathie (il en existe 7 autres appelées techniques mineures.)

C’est ce que j’évoquerai au cours de cet exposé en m’inspirant essentiellement de Naturopathie et Yoga et du Yoga de la vie pratique. Ces livres traitent de ces trois points avec une approche concrète englobant les deux aspects corps et esprit, bien ancrée dans la vie quotidienne et applicable, indépendamment de toute religion.

  

I – L’ATTITUDE MENTALE

L’attitude mentale oriente toutes les actions humaines, elle décuple l’effet positif de l’alimentation saine et des exercices physiques qui contribuent à l’équilibre de la personne humaine. L’attitude mentale doit présider à toute action.

Bien se connaître 

Nous nous connaissons bien peu et cette méconnaissance est la source de la plupart des maux de l’homme et des malentendus dans la société. Nous nous occupons de dominer le monde extérieur et nous oublions d’asseoir une meilleure maîtrise de nous-même. « Connais toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux. » Mieux se connaître c’est adapter sa vie à ce que nous sommes, en terme de régime alimentaire, de choix d’un métier, d’un lieu de vie, d’un mode de vie… Celui qui se connaît bien comprend mieux l’autre et évite de projeter ses défauts sur les autres. Celui qui se connaît bien finit par accomplir ce pour quoi il est destiné.

La connaissance de soi suppose une attention vigilante à tout ce qui met en évidence les conflits intérieurs. Il s’agit :

  • d’observer ses réactions en toutes circonstances, de prendre l’habitude d’être conscient de ce que l’on fait.
  • de suivre les fluctuations de ses pensées afin de découvrir les chaînes d’association d’idées qui les régissent.
  • d’observer ses rêves considérés comme le langage de l’inconscient perçu durant le sommeil, de lire des ouvrages aidant à les interpréter.
  • d’avoir le courage moral de reconnaître ses défauts et ses torts. Découvrir ses défauts constitue un premier pas. Le second consiste à cultiver les qualités opposées à ses défauts.
  • de faire le bilan de ses possibilités physiques, intellectuelles, affectives…

De notre vigilance quant à la culture mentale et psychique dépend notre équilibre nerveux : notre tranquillité sereine, notre succès, notre bien-être, notre bonheur. L’homme est un univers en réduction. Ainsi, travailler sur soi même pour devenir une conscience lumineuse est le plus sûr moyen d’améliorer le monde qui nous entoure.

L’homme devient ce qu’il pense

Là où va la pensée va l’énergie de l’action. Les pensées positives sont donc à cultiver. Une pensée positive neutralise une pensée négative qui peut avoir été émise. Encore faut-il en avoir conscience… Il existe une croyance limitante psychologiquement : elle réside dans le fait de s’identifier à sa personnalité, à ce vernis plus ou moins tenace, au lieu de s’identifier à la conscience divine ou à la conscience universelle, au « Moi-Suprême », ce Royaume de Dieu en nous dont parle Jésus. Prendre l’habitude de répéter : « Je suis le Moi suprême en unité avec la Conscience Divine» nous aide à libérer en nous des énergies bloquées jusque là.

Dans Le Yoga de la vie pratique, le Seigneur HAMSAH MANARAH nous indique : « Pratiquer l’autosuggestion donne accès aux couches les plus profondes de l’être, afin de mieux régir ses actes en faisant du subconscient un allié plus sûr de sa volonté délibérée. »[1] Il nous propose d’associer pensée positive et respiration entre autres pour dominer l’émotivité : orienter notre mental dans un sens positif, d’amour, de pardon des offenses, de bienveillance, de joie, est bénéfique pour notre entourage et favorise la santé et la longévité. Mais si la nature des pensées a une influence sur notre corps, une alimentation saine et des exercices physique adaptés favorisent notre équilibre mental.

II – ALIMENTATION ET DIETETIQUE

« La nature de nos pensées, dit Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH, est influencée par notre nourriture du moment et en général, par notre régime alimentaire. » [2]   « La nourriture influe sur la santé, les passions, les dispositions intérieures, le comportement en général.(…) C’est pourquoi ceux qui pratiquent le yoga sont invités à choisir une nourriture saine selon certaines normes[3]

Pourquoi les Aumistes adoptent-ils un régime végétarien ?

Tout d’abord, d’un point de vue physiologique, la constitution de l’homme n’est pas celle d’un carnivore comme le lion par exemple qui possède un tube digestif beaucoup plus court permettant une digestion plus rapide. Le système digestif de l’homme favorise le développement de différentes toxines, ce n’est pas le cas pour un carnivore dont la dentition est également beaucoup plus adaptée à la consommation de viande. D’autre part, exception faites des « oméga 3 » fournies par les poissons, ce sont les graisses animales qui encrassent le plus les artères.

D’un point de vue économique et écologique ensuite, la nourriture végétarienne pourrait subvenir aux besoins de l’humanité. Or, il faut 16 kg de protéines végétales pour constituer 1 kg de bœuf : plus de la moitié des protéines mondiales annuelles sert à la production animale ! Manger une viande imprégnée du stress énorme de la bête que l’on tue et que l’on élève trop souvent dans des conditions déplorables n’est pas profitable à l’être humain. De plus, pour les aumistes, l’animal a une conscience destinée à se développer : l’humain doit protéger, soigner les animaux et prier pour eux.

Cependant, quel que soit le régime adopté, il est important de citer quelques règles :

La sobriété

Les hygiénistes de toutes les époques conseillent de remplir l’estomac seulement aux trois quarts de sa capacité.

La qualité vaut mieux que la quantité. Il importe de choisir des aliments sains et frais, cultivés sans pesticides nocifs, permettant un bon apport vitaminique et enzymatique. Il importe aussi d’éliminer ce qui peut nuire à l’organisme en particulier l’abus d’alcool et de stimulants. Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH  précise : « Manger n’importe quoi, quand on peut faire autrement équivaut à mépriser son propre corps. L’homme doit apprendre à comprendre le merveilleux mécanisme de son corps, utiliser les moyens efficaces de l’entretenir. Il ne doit jamais oublier que la nourriture a une importance prépondérante car elle n’influe pas seulement sur le corps de chair mais a aussi des incidences sur ses corps subtils. » [4]

Tous les excès nuisent à la santé. La juste mesure est nécessaire à l’équilibre.

Dans l’Enseignement aumiste, la dixième Loi de l’Age d’Or est celle de l’alimentation saine : ne manger ni trop par goinfrerie, ni trop peu par mortification, adapter son alimentation à sa physiologie et aux conditions de vie favorise l’équilibre physique et la longévité. [5]

Se nourrir de façon sobre et équilibrée, ne pas manger n’importe quoi et n’importe comment, développe la maîtrise de soi, c’est indispensable à l’équilibre global de la personnalité. « Celui qui maîtrise son ventre maîtrisera son destin », dit-on.

L’hygiène morale avant et pendant le repas

L’hygiène morale et l’attitude mentale dans la préparation et au moment des repas sont fondamentales.

« Des énergies de haine, de vengeance, de mort… peuvent être véhiculées par la nourriture », le Seigneur parle « d’empoisonnement psychique »  et ce n’est pas pour rien que tant de traditions préconisent la bénédiction des repas. [6]  

La préparation du repas demande donc une atmosphère calme, des pensées de paix, de bienveillance de la part des personnes qui font la cuisine. A table, la joie, le recueillement, la reconnaissance servent de bienfaisants catalyseurs de la digestion. Mieux vaut s’abstenir de manger sous le coup d’une émotion déstabilisante : colère, peur, stress, contrariété, précise Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH. La visualisation de la lumière blanche aux vertus purificatrices, les bénédictions, élèvent le taux vibratoire de la nourriture. La bénédiction aumiste faite avant chaque repas purifie la nourriture ; contribue à l’évolution des plantes, et si besoin des animaux, qui sont consommés ; exprime la solidarité avec tous les êtres par des vœux bénéfiques. En voici un extrait :

«Que la bénédiction se répande sur toutes les plantes, tous les animaux, tous les humains  (…)

« Bénissons ce repas que nous allons prendre afin de soutenir nos corps pour mieux servir. » (…) «  Que tous ceux qui ont faim et soif soient rassasiés, que l’abondance et la prospérité soient pour tous »…

III – L’EXERCICE PHYSIQUE

Chacun de nous a pu expérimenter l’influence des émotions sur la forme physique et de la santé sur le moral ! Un trouble émotionnel peut provoquer des palpitations cardiaques, un rougissement ou une modification du transit intestinal ; une crise de foie peut déprimer… De même, l’exercice physique a une action directe sur l’état mental. Une bonne oxygénation du cerveau facilite le travail intellectuel, une bonne marche ou un footing calme les émotions.

« Différentes méthodes existent pour tonifier le corps, dit Sa Sainteté le seigneur HAMSAH MANARAH. Chacun reste libre de choisir celles qu’il préfère. »[7]  

La Loi des correspondances d’Hermès Trimégiste : « Tout est dans tout, ce qui est en bas comme ce qui est en haut, ce qui est en haut comme ce qui est en bas, pour la plus grande gloire de l’unité », nous rappelle l’imbrication qu’il y a entre le corps et l’esprit.

Le Hatha Yoga

Les pratiques qui visent à unir le corps et l’esprit dans la concentration sont particulièrement utiles pour la conquête de l’équilibre. Les arts martiaux sont une école de maîtrise du geste et de la pensée : l’action immédiate nécessite une coordination parfaite de l’intention et de l’action. Cet équilibre imprègne peu à peu la vie quotidienne. Arrêtons-nous un instant sur le Hatha Yoga  qui occupe aussi une place importante : Le Hatha yoga est le yoga le plus connu en Occident. Il est basé sur la maîtrise du corps et des énergies vitales. Il peut donc être pratiqué quelle que soit sa religion d’origine.

Le Hatha Yoga alimente le corps et l’esprit. Son travail repose sur les aspects suivants :

  • les postures appelées asanas,
  • la respiration,
  • la concentration,
  • la culture du relâchement intérieur,
  • la relaxation.

– Les postures

Yoga signifie union, Ha c’est la lune que l’on peut associer aux activités mentales, Tha c’est le soleil, que l’on peut associer à l’effort physique : le Hatha yoga permet d’unir les deux, d’atteindre l’équilibre intérieur. La maîtrise intérieure s’acquiert par la maîtrise des postures. C’est un cheminement long et progressif qui nécessite les conseils d’un maître éclairé, mais dès le départ, on peut ressentir le bien-être à la fois du corps et de l’esprit unis dans la concentration.

– Le pranayama

Prâna, en sanscrit, c’est le souffle vital. Le prana peut être défini comme l’énergie vitale contenue dans l’air qui imprègne l’entière création. C’est la respiration contrôlée ou pranayama qui nous permet de faire circuler en nous cette énergie. L’effet physique et mental du pranayama se ressent rapidement : « Le contrôle de la respiration, dit Sa sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH, permet celui des émotions, combat la timidité, la crainte, développe l’assurance, la confiance, la joie de vivre. » [8]  Ce qu’il est capital de retenir, c’est qu’il y a interaction entre le souffle et l’esprit : le Prâna subit l’influence de la pensée. Ce point fondamental a donc de grandes répercussions sur les exercices spirituels. Il suffit de vouloir placer l’énergie du prâna sous l’influence du mental, en visualisant cette énergie sous forme de lumière circulant, afin d’en ressentir les heureux effet. Ainsi l’on combine la pratique de l’autosuggestion avec le contrôle de l’énergie. On peut donc dire que « le souffle est la monture de l’esprit ».

On comprend qu’il y a des étapes différentes dans la voie du Yoga et que son approche ne s’effectue pas sans précaution, patience, humilité, persévérance et surtout sans l’aide d’un maître spirituel, d’un guide expérimenté.

Le Hatha Yoga apporte à tous un meilleur équilibre physique et mental. La concentration dans la pratique des postures favorise progressivement la prise de conscience de la présence divine en soi. Et pour ceux qui fournissent les efforts requis, le Hatha Yoga favorise l’accès à des états de conscience supérieurs où le corps et l’esprit ne font qu’un. Dans tous les cas rappelons-nous ces paroles de sagesse de Swami Sivananda : « Une once de pratique vaut mieux qu’une tonne de théories. »

Pour ceux qui le souhaitent, voici une technique où la pensée positive est associée à la respiration. Exercice simple et très bénéfique qui peut être orienté vers la conquête de la santé, du succès, de qualités.

S’asseoir le dos bien droit, les jambes décroisées, les mains posés confortablement sur les cuisses. Respiration douce, calme, lente, et passive.

Décontracter les différentes parties du corps en remontant des orteils jusqu’à la tête. S’arrêter aux différents segments : pieds, jambes, genoux, cuisses, mains, bras, épaules, abdomen, thorax, cou, ensemble de la tête.

Faire une inspiration sans tension, garder l’air quelques secondes puis expirer. Recommencer le processus 3 fois.

Affirmation : « Je suis en Unité avec la Conscience divine. Je sais que je suis divinement inspiré, éclairé, protégé, guidé. »

Envisager ce que cette énergie rayonnante pourrait vous apporter en cet instant : la santé, la force, la joie, le courage, la prospérité….

L’exercice qui va suivre, tiré de Naturopathie et Yoga, comportera trois phases, inspiration – rétention poumons pleins- expiration. [9]

A l’inspiration lente et progressive nous allons absorber une lumière blanche cristallisant la qualité, le besoin retenu à l’instant.

Pendant la rétention, nous allons fixer cette énergie dans le corps physique et au-delà de ces limites.

Enfin, pendant l’expiration nous rejetterons toutes conditions négatives pour parvenir à un état de quiétude et de félicité.

Exercice proprement dit : 

Affirmation à l’inspir : « J’absorbe le Prâna, cette force universelle qui m’apporte : énergie, dynamisme, bonheur, santé, succès. »

Pendant la rétention : « Je fixe en moi cette énergie qui remplit mes cellules, inonde mon corps et mon esprit. »

Expiration : « Je rejette l’air avec toutes conditions négatives et je m’installe dans la paix, le calme, et la sérénité intérieure. »

Lorsque vous vous sentirez prêt, vous ouvrirez lentement les yeux pour revenir au monde extérieur.

Ce type d’exercice peut-être répété à loisir dans la journée, ou en fin de séance de Hatha-Yoga, pendant la relaxation finale, ou entre chaque posture.

En conclusion, cultiver une attitude mentale juste, adopter un régime alimentaire sain et entretenir notre corps à l’aide d’exercices physiques adaptés à nos capacités nous permet de maintenir notre équilibre. Aménager un espace, préserver le temps nécessaire  pour prier, méditer, se recueillir quotidiennement sans être dérangé aide à gérer le stress dans le tourbillon de la vie moderne.  Enfin, je citerai Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH :[10] 

« Je dis que la Paix dans le monde se prépare par la conquête

de la paix intérieure, de la sérénité, de l’amour universel. »

« Mon Message est un message d’espoir. J’insiste pour que

chaque homme sache que sa destinée dépend de la nature

des pensées entretenues dans le champ de sa conscience. »

« Sème une pensée, récolte un acte.

Sème un acte, récolte une habitude.

Sème une habitude, récolte un caractère.

Sème un caractère, récolte une destinée. »

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[1] S. HAMSAH MANARAH Le Yoga de la vie pratique, p. 157

[2] S. HAMSAH MANARAH Le Yoga de l’Amour dans la Force, p. 299

[3] S. HAMSAH MANARAH Naturopathie et Yoga, p.78

[4] S. HAMSAH MANARAH La Doctrine de l’Aumisme, p. 426 

[5] S. HAMSAH MANARAH cf. La Loi d’Evolution des âmes 1993, p. 328

[6] S. HAMSAH MANARAH L’Aumisme, la Doctrine de l’Age d’Or, p.  217

[7] S. HAMSAH MANARAH Naturopathie et Yoga p.16 

[8] S. HAMSAH MANARAH Naturopathie et Yoga p. 98

[9] S. HAMSAH MANARAH Naturopathie et Yoga p. 74

[10] S. HAMSAH MANARAH La Doctrine de l’Aumisme, p. 601