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LA PRIERE, FACTEUR D’EQUILIBRE PERSONNEL ET PLANETAIre

La prière par laquelle l’homme se relie au Divin dans les différentes Traditions revêt des formes diverses comme l’appel, la demande personnelle ou altruiste, l’expression de la reconnaissance, de la vénération…

De nos jours, le matériel prend le pas sur le spirituel : souvent, la prière n’a plus de place dans l’existence ; chez certains, elle est uniquement considérée comme un moyen de demander à Dieu des solutions aux problèmes quotidiens…

Pour les Aumistes, il faut « accrocher sa charrue à une étoile », c’est-à-dire garder les pieds sur Terre mais rester relié à Dieu. Cela suppose de développer avec constance la force de la prière.

Au cours de cet exposé, nous évoquerons la prière,

  • premièrement comme facteur d’équilibre sur le plan personnel ;
  • deuxièmement comme facteur d’équilibre sur le plan planétaire.

 

I – LA PRIERE ET L’EQUILIBRE PERSONNEL

1) La prière aide à retrouver son unité intérieure

« La prière, dit Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH, est un élan de l’âme, où la pensée, la parole, le geste, s’unissent dans une aspiration pour obtenir la grâce du Très Haut.  La prière est une force qui, non seulement exalte les possibilités créatrices de l’être mais nous permet de bénéficier de l’apport d’énergies supérieures, extérieures à nous-mêmes. »[1]

La prière sollicite l’être tout entier.

C’est pourquoi dans l’Aumisme, la pratique régulière de la prière implique de favoriser l’unité entre le corps et l’esprit, de développer des qualités morales.

Le corps est le « temple de l’âme », le réceptacle du Seigneur. Au monastère du Mandarom, la pratique du Hatha-Yoga, est vivement recommandée pour la maîtrise du corps et du mental. De même, le contrôle de la respiration facilite la concentration de la pensée qui est essentiel pour la prière.

Concernant la maîtrise du mental, le Yoga Royal de Patanjali offre dans l’hindouisme une méthode graduée de discipline spirituelle. Dans l’Aumisme, il est question d’hygiène morale, mentale, psychique : c’est une culture dans notre quotidien des qualités, des valeurs opposées à tout ce qui nous pousse à l’inertie et à la régression qui voilent le Divin présent en chacun.

L’accent est mis sur la maîtrise des pensées et de l’imagination créatrice : ce à quoi nous pensons pendant la prière oriente de façon plus ou moins bénéfique notre travail spirituel.

« Si vous voulez que votre prière soit efficace, dit le Seigneur HAMSAH MANARAH, non seulement il faut que la cause soit juste et noble mais vous devez entretenir un climat intérieur propice : bannissez la haine, la rancune, la jalousie, l’envie, détachez-vous de vous-même, ne soyez pas tendu intérieurement ; de plus, pardonnez à tous vos ennemis, bénissez ceux qui vous ont rendu service ; rendez grâce pour toutes les bénédictions que vous recevez chaque jour de la providence ». [2]

L’efficacité dépend aussi de la régularité, de la persévérance.

Ainsi, se relier à Dieu par la prière va de pair avec la conquête de son équilibre personnel.

Par ailleurs, la prière est en elle-même une force, un moyen de s’alléger de ce qui entrave le cheminement : c’est l’image d’une « éponge  effaçant le passé. »

Elle rétablit l’unité intérieure, l’unité avec Dieu présent en soi, source d’équilibre et de sérénité.

« La prière juste, dit le Seigneur, est le soubassement, les fondations de l’état mental d’Age d’Or, c’est la pierre d’angle de votre Temple intérieur »[3].

2) Il n’y a pas de rupture entre la prière et l’action dans la vie quotidienne

Un précédent exposé a évoqué l’équilibre entre la prière et l’action dans la vie profane. Ici, nous prendrons des exemples dans la vie monastique, au monastère du Mandarom.

De l’extérieur, on peut s’imaginer qu’un monastère est un endroit où l’on passe son temps à prier parce qu’il n’y a rien d’autre à faire… Le Mandarom est aux antipodes de ces lieux communs : « On ne fuit pas le monde, on le porte avec soi ». L’effort quotidien est requis dans la vie en communauté où chacun est le miroir de l’autre. A certains jeunes gens trop idéalistes qui aspiraient à une vie de résident, Sa Sainteté demandait de terminer leurs études et de se confronter à la réalité prosaïque du monde avant de devenir moines !

L’Aumisme est une authentique mystique de la prière dans l’action et de l’action dans la prière.

Le Seigneur a donné l’exemple en aménageant seul une grotte dans le Vaucluse pour faire les dures ascèses qui l’ont mené à la Fusion en Dieu. Il a restauré de Ses mains une ferme pour accueillir ceux qui demandaient un enseignement. Il y a quarante ans, aidé de quelques disciples, Il a entrepris la construction du Mandarom avec le carburant de la prière constante.

L’équilibre entre le travail manuel et la prière se retrouve dans les règles des ordres monastiques de diverses traditions mais la communauté des moines, ici, a une spécificité : c’est un Ordre de bâtisseurs.

Si vous venez visiter le Mandarom, vous verrez côte à côte des Temples et des Statues de différentes Traditions symbolisant l’Unité des religions.

En particulier, la Statue du Bouddha et celle du Christ qui se font face, réunissant l’Orient et l’Occident, sont un symbole du retour à l’équilibre du monde, à l’équilibre entre l’Amour et la Sagesse.

A propos de l’édification des Statues du Christ (17m de haut) et du Bouddha (22m de haut) construites chacune en trois mois, Sa Sainteté explique : « Pour tous ceux qui contribuèrent à cette réalisation hors du commun, cela signifiait à la fois construire un signe d’Amour et de Paix pour le monde et travailler sur l’architecture de leur propre perfection. »[4]

Ces monuments religieux sont le fruit des prières et d’un labeur dans la matière amenant chacun à se former aux différents corps de métiers. Ce yoga de l’action est permanent, répondant à la nécessité matérielle d’entretenir les monuments. C’est une Voie de haute valeur spirituelle qui aide sur le plan personnel à la purification et à la sublimation des énergies.

Les moines offrent à Dieu non seulement leurs travaux de bâtisseurs mais tous ceux de la vie quotidienne, y compris les plus prosaïques : offertes à Dieu, les actions sont des prières. Elles alternent de façon équilibrée avec les temps consacrés à la prière.

Solitaires ou en groupe, dans les Temples ou autour des Statues, les heures de prière rythment les journées de la Communauté religieuse.

 

II – LA PRIERE FACTEUR D’EQUILIBRE PLANETAIRE

Pour apporter une aide véritable, la prière doit être désintéressée.

Prier pour obtenir de l’aide dans ses entreprises personnelles est légitime quand elles sont bien orientées. Mais celui qui prie de façon désintéressée n’attend rien pour lui-même.

Dégagée des intérêts égoïstes qui créent les déséquilibres dans les sociétés humaines, la prière désintéressée est au service de l’humanité. Elle développe l’amour et le sentiment de l’unité avec tous les êtres et, de surcroît, cela rejaillit en bien sur celui qui prie.

Le Seigneur HAMSAH MANARAH a toujours montré l’exemple de la prière désintéressée. Sa seule ambition : servir l’humanité et l’entière Création en répandant l’amour profond et vrai, la paix, le bonheur et la lumière. Ces prières sont généreuses parce qu’offertes sans attente de récompense, avec la seule joie de donner, de réconforter, d’unir.

1) La prière désintéressée favorise le retour à la paix

A notre époque, les divisions religieuses, les oppositions fanatiques déséquilibrent la planète : le retour à l’équilibre planétaire implique de chercher ce qui rassemble les humains et peut rétablir la compréhension mutuelle, la tolérance, la fraternité.

C’est pourquoi l’Aumisme a un seul dogme qui implique la tolérance et le respect, celui de l’Unité des Visages de Dieu : « Toutes les Incarnations Divines, quel que soit leur Nom, sont des aspects de Dieu qui est Un et indivisible : le dogme de l’Unité des Visages de Dieu est le fondement de l’Age d’Or ».[5]

Le principe de l’Unité des Visages de Dieu est contenu dans le OM, premier Nom de Dieu qui contient tous les autres.

Inscrit dans une sphère blanche, Il figure au sommet de l’Hexamide qui symbolise le retour à l’Unité des religions.

Sur cette pyramide à six arrêtes, les différentes religions sont représentées par les couleurs de l’arc en ciel qui, après avoir été divisées, retrouvent leur unité originelle en fusionnant au sommet dans la couleur blanche du OM, synthèse des couleurs de l’arc en ciel.

Prier en répétant le Son OM favorise le retour à la paix religieuse et à la paix entre tous les humains.

2) La prière désintéressée est une « action humanitaire invisible »

Les Aumistes et plus particulièrement les membres de l’Ordre monacal au Mandarom prient pour aider les âmes sur Terre et dans l’au-delà : leur prière est une « action humanitaire invisible ». 

Le Seigneur montre la Voie de cette solidarité essentielle :

« Prie chaque jour pour l’entière humanité,

Prie chaque jour pour les âmes souffrantes,

Prie chaque jour pour que soit sauvée la Terre,

Prie chaque jour pour illuminer ton avenir,

Prie chaque jour pour être le serviteur

Du dieu tout puissant présent en chacun. »[6]

Entre autres prières, les moines et moniales envoient plusieurs fois par jour des bénédictions favorisant le retour à l’équilibre planétaire. Le Seigneur insiste sur le pouvoir créateur de la pensée. «Nos pensées, dit-Il, influencent de façon certaine notre entourage. La nature et la force de nos pensées intéressent le sort même de la collectivité. (…) Voilà pourquoi dans notre Enseignement oral, dans nos écrits, nous mettons l’accent sur l’émission des pensées de paix, d’amour, de bonheur, d’harmonie, de santé, progrès spirituel pour tous. » [7]

Voici quelques exemples de bénédictions :

– « Bénédiction sur tous les règnes de la nature, sur tous les minéraux, les végétaux, les animaux et les humains. »

– « Puissent tous les êtres sensibles dans les dix directions de l’espace, être libres d’inimitié, libres de malveillance, puissent-ils être débarrassés de la souffrance, puissent-ils être heureux. »

– « Que l’Amour, la Paix, le Bonheur, la Santé, la Prospérité, la Lumière, la Sagesse, la Connaissance et la Béatitude infinie se répandent sur tous les êtres dans toutes les directions de l’espace… »

Ainsi, le monastère du Mandarom, comme le souligne Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH, est  « une centrale d’Energie spirituelle répandant ses prières sur tout un chacun au-delà des clivages de frontières, de races, de peuples, de religions. »[8]

3) La prière désintéressée mène à la Libération Spirituelle

Celui qui prie pour le monde sans rien attendre développe en lui l’Amour universel. Il peut accélérer cette transformation intérieure par la prière d’identification au Divin. Cheminer vers la Libération spirituelle est le vrai but de la vie. C’est le contraire de l’égoïsme, c’est l’acceptation d’un dur travail sur soi qui rend capable d’aider pleinement l’humanité.

 Selon la Tradition, le Nom et la Divinité ne font qu’un. C’est pourquoi la répétition d’un des Noms de Dieu se retrouve dans différents courants religieux comme l’Hindouisme, le Soufisme, l’Hésychasme des Pères du désert… La répétition du Son OM, premier Nom de Dieu favorise l’identification au Divin, l’expansion de la conscience individuelle jusqu’à la conscience universelle, la Fusion en DIEU.

Mais il est important de ne pas se lancer inconsidérément dans des ascèses. Le Seigneur insiste sur la nécessité de rester dans la juste mesure et d’observer une progression équilibrée. Soulignons que dans toutes les Traditions, un travail de prière soutenu nécessite les conseils d’un Maître Spirituel expérimenté.

En tant que Maître Spirituel, le Seigneur HAMSAH MANARAH a mis au service de l’humanité Sa connaissance des différentes Traditions, Sa pratique de multiples ascèses, Son expérience des différents degrés de l’extase mystique jusqu’à la Fusion totale en DIEU. Des personnalités religieuses réputées du Jaïnisme, de l’Hindouisme, du Bouddhisme ont séjourné au Mandarom. Ils ont reconnu en Lui un Etre de Réalisation exceptionnel et Lui ont décerné de nombreux titres.

Ainsi, en suivant une progression équilibrée, associée à différents exercices spirituels, au travail sur soi, la prière permet à l’être humain d’atteindre le palier supérieur de l’évolution. Il peut parvenir à la Divinisation, devenir pur canal de la Compassion Divine. La puissance de sa prière désintéressée se démultiplie, il œuvre alors sur tous les plans pour le retour et le maintien de l’équilibre planétaire et cosmique. C’est pourquoi « sa propre Libération Spirituelle, dit le Seigneur, est le plus grand service à rendre à l’humanité » [9]

 

III – CONCLUSION

Nous venons d’évoquer différents aspects de la prière comme facteur d’équilibre, selon la religion Aumiste. 

Nombreuses sont aussi les religions qui, à des degrés divers, invitent les hommes à participer à l’élaboration d’un monde plus harmonieux et respectueux des lois qui régissent l’univers. Chacune attache une grande importance à la prière, quelle qu’en soit la forme.

Nous terminerons donc cet exposé par cette phrase tirée de la Méditation sur l’Unité des Visages de Dieu [10]:

« Puissent les religions se tendre la main et prier ensemble

pour qu’arrive l’Age d’Or d’Unité, de Vérité et d’Amour».

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Lectures complémentaires :

ELIADE Mircea Histoire des croyances et des idées religieuses, Paris Payot 1980

GOUILLARD Jean (traduite et présentée par) Petite Philocalie de la prière du cœur, Paris Seuil 1979

LALOY Jean (traduits et présentés par) Récits d’un pèlerin russe, Paris, Seuil, 1978

[1] S. HAMSAH MANARAH L’Aumisme, la Doctrine de l’Age d’Or, p 317

[2] S. HAMSAH MANARAH (S. HAMSANANDA) Mémoires d’un Yogi p. 330

[3] S. HAMSAH MANARAH La Révolution du monde des vivants et des morts p. 453

[4] S. HAMSAH MANARAH Les Combats du Messie attendu, p. 65

[5] S. HAMSAH MANARAH Le Flambeau d’Unité, p. 19

[6] S. HAMSAH MANARAH Le Flambeau d’Unité, p.512

[7] S. HAMSAH MANARAH Yoga et sagesse, p. 111- 112

[8] S. HAMSAH MANARAH Une loi pour détruire le Mal, p. 87

[9] S. HAMSAH MANARAH Yoga et Sagesse p. 270

[10] Idem p. 419