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L’AUMISME : RELIGION DE L’EQUILIBRE

 

Le thème proposé par ce Colloque 2008 est le suivant :

« RETOUR À L’ÉQUILIBRE PERSONNEL ET PLANÉTAIRE »

 Pour faire un retour à l’équilibre, il faut au préalable que se soient produits des déséquilibres.

Comme toutes les formes de vie sont le résultat d’un fragile « équilibre entre la force de vie et la force de mort, entre la force de cohésion et la force de désintégration »,[1] il se produit au cours du temps des déséquilibres nuisibles à la vie et à l’avenir de l’humanité. « La vie étant de la matière ordonnée »,[2] tout désordre ou déséquilibre est préjudiciable à la vie.

 L’objet de cet exposé est d’expliquer, à l’aide d’un exemple, comment se produisent les déséquilibres préjudiciables à la vie et au bonheur de l’humanité.

 Nous identifierons ensuite les causes de ces déséquilibres et la situation actuelle de nos sociétés.

 Nous terminerons enfin en indiquant les réponses proposées par la religion aumiste pour maintenir ou rétablir les équilibres lorsque ceux-ci ont été compromis.

 

I – LA RUPTURE DES ÉQUILIBRES HUMAINS ET PLANÉTAIRES

 Pour expliquer le plus simplement possible les problèmes que pose la rupture des équilibres dans la vie des êtres humains et dans celle de la planète, nous allons avoir recours à une histoire. Cette histoire, racontée par Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH dans son livre Vers un Âge d’Or d’Unité,[3] est celle de la planète Terre assimilée à un navire voguant sur l’océan du cosmos :

 Après avoir été longtemps inhabité, le navire Terre fourmille maintenant de la plus grande activité. Une humanité est née sous les auspices de l’Arche d’Unité et d’Alliance avec le Principe Créateur de toute vie. Cette Alliance et cette Unité assurent une parfaite harmonie sur le navire Terre. Les tâches de chacun sont parfaitement définies, organisées, partagées et assumées. Tous accomplissent leur travail avec enthousiasme, parfaitement conscients de leurs responsabilités. Tous savent que de l’unité entre chacun d’eux dépend le destin commun. Le navire vogue sereinement sur l’océan de la vie vers sa destinée.

 Mais avec le temps, les avantages qui découlent de ces règles de bonne conduite furent oubliés. Fatigué et lassé de faire toujours les mêmes gestes et de respecter les mêmes consignes, un membre de l’équipage finit par s’endormir. Les autres membres ne tardèrent pas à suivre le mauvais exemple pour se « prélasser dans la prairie des rêves illusoires les plus fous ». Uniquement préoccupés d’eux-mêmes, ils se voyaient vivre un état de plénitude: plus d’agitation, plus de travaux pénibles, plus de responsabilités à assumer. C’était le bonheur idyllique dans l’universel repos.

Devenus indifférents au sort du bateau, les tâches indispensables à la navigation et à la survie du navire planétaire ne furent plus assurées. Le pont et les cales du bâtiment devinrent un gigantesque dépotoir. Sur les ordures accumulées naquirent la moisissure et les maladies.

Contraints de vivre dans une ambiance pestilentielle résultant d’un comportement dépravé, les passagers du navire se divisèrent en clans opposés. Dans cette ambiance délétère, l’harmonie et l’heureux équilibre d’antan qui présidaient à la splendeur et à la bonne marche du navire étaient rompus pour laisser la place à l’affrontement et à la division. Le « chacun pour soi » remplaça la loi de solidarité et du partage. L’altruisme céda la place à l’individualisme et à l’égoïsme.

C’est ainsi que le navire planétaire, au départ parfaitement ordonné, propre et lumineux devint le dépotoir des refoulements collectifs et des mauvais penchants de chacun. Pour s’être endormis, pour avoir failli à leurs tâches respectives et à leur responsabilité, pour avoir enfreint la loi fondamentale de l’équilibre et du partage équitable qui assure la pérennité de la vie, le navire fit naufrage.

 

II – VOYONS MAINTENANT LES CAUSES QUI SONT À L’ORIGINE DU NAUFRAGE

La cause ultime du naufrage du navire planétaire est la rupture du pacte d’Alliance et d’Unité souscrit avec les forces créatrices de vie qui assuraient l’équilibre et la sécurité de l’embarcation. Chaque fois que les humains oublient ces principes et ces règles élémentaires de vie, ils sombrent dans l’individualisme. Alors, les jeux personnels les opposent, ils agissent contre l’intérêt de la collectivité et engendrent des déséquilibres et des souffrances qui les conduisent à leur perte.

Le problème n’est pas nouveau, à une époque où l’enseignement était presque exclusivement dispensé par les religions, celles-ci promulguaient des règles et des codes de vie. Ces règles avaient pour objet de donner du sens et des repères aux humains pour maintenir l’harmonie et la paix sociale indispensables à l’heureux épanouissement de la Vie. À titre d’exemple, on peut citer les dix commandements du Christianisme, dans le Judaïsme, les 613 Lois morales, disciplinaires et rituelles de la Torah. Dans l’Hindouisme et le Bouddhisme, le respect du Dharma sauvait de la souffrance. La religion aumiste prône l’application des 12 Lois d’Âge d’Or, de Codes de vie et d’honneur. Mais, le désintérêt actuel pour les religions contribue à dévaloriser ces préceptes auprès de l’humanité.

Indépendamment de la pratique religieuse, c’est la responsabilité individuelle de chacun qui est engagée. L’avenir du genre humain dépend de la capacité de chaque individu à assumer pleinement ses responsabilités et ses devoirs à l’égard de ses semblables, de la nature et de la Création.

Le degré d’avancement d’une société dépend inévitablement du comportement et du degré d’évolution de chaque individu qui la compose. Tous ceux qui souhaitent faire progresser l’humanité ne doivent pas commettre l’erreur de vouloir réformer « les autres, toujours les autres » comme le dit la chanson[4]. La seule ligne de conduite cohérente et véritablement efficace qu’une personne responsable puisse adopter pour faire évoluer la société humaine est de se réformer soi‑même. Pour éviter le naufrage de notre navire planétaire, une prise de conscience individuelle s’impose. Chacun doit rétablir en lui-même les principes d’unité, de solidarité, et aussi d’alliance avec les forces créatrices de vie. L’avenir de l’humanité dépend de notre attitude et de nos choix personnels. C’est la ligne de conduite enseignée par la religion aumiste.

Chacun doit réaliser qu’en l’absence d’un équilibre individuel il serait illusoire de croire à un possible équilibre planétaire.

 

III – LA SITUATION ACTUELLE DE NOS SOCIÉTÉS

 Il est certain qu’au cours des derniers siècles le développement de la science et de l’industrie a apporté du confort et du bien-être matériel à l’humanité.

 Mais, notre société génère aussi des maux. Les contraintes imposées par les lois du marché, la concurrence et la compétition mondiale créent des tensions et un mal-être à la fois moral et physique.

En devenant matérialiste, l’erreur des sociétés contemporaines a été, comme dans l’histoire du navire, de rompre l’Alliance et l’Unité avec les forces créatrices de vie. Pour corriger cette carence et ses graves conséquences, la formation dispensée à l’humanité doit être équilibrée.[5] C’est-à-dire que cette formation ne doit pas être exclusivement intellectuelle, scientifique et rationnelle. Elle doit allier la raison et l’intuition, le rationnel et le spirituel.

Le bonheur des êtres humains ne peut pas être uniquement fondé sur la conquête de la matière, la réussite sociale et faire abstraction de l’élément spirituel de la nature humaine.[6] Un problème d’ordre spirituel exige une réponse spirituelle.

Pour éviter les déséquilibres, il est urgent de former des citoyens capables d’exercer leur responsabilité individuelle et collective. Des citoyens capables de gérer sainement les problèmes que rencontre l’humanité en harmonie avec les grandes forces spirituelles qui sont à l’œuvre au sein de l’homme et de la Création. Il est urgent que l’homme prenne conscience qu’il tient entre ses mains l’avenir de l’espèce humaine.

 

IV – COMMENT LA RELIGION AUMISTE PEUT CONTRIBUER À RÉTABLIR L’ALLIANCE ET L’UNITÉ AVEC LES FORCES CRÉATRICES DE VIE.

 C’est en éduquant la personne humaine sur le sens profond de la vie et sur l’implication de l’Unité et de l’Alliance avec le Principe Créateur de toute vie, que la religion aumiste peut contribuer à assurer l’heureux avenir de l’humanité. Cette éducation doit être librement acceptée, car ce qui est imposé revient souvent à produire l’effet inverse de celui qui est recherché.

Animée d’une infinie compassion pour l’humanité et en dépit du contexte difficile et hostile du moment, c’est à cette noble Mission que Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH a consacré Sa vie.

Pour offrir, sans distinction, à tous les êtres humains les moyens de maintenir ou, selon le cas, de rétablir les équilibres indispensables à la vie, le Seigneur HAMSAH MANARAH a promulgué et institué un certain nombre de valeurs, de concepts et de structures que nous allons rapidement énumérer.

En premier lieu, Il a fondé l’Aumisme, religion universelle du troisième millénaire sous la forme d’une doctrine spirituelle d’équilibre et de salut centrée sur l’évolution des mentalités et le bonheur de tous les êtres.

Pour promouvoir cette religion, Il a édifié la Cité Sainte de MANDAROM Shambhasalem, institué un ordre monastique et initiatique, fondé une communauté de membres séculiers composée d’un clergé et de fidèles.

Il a rédigé un enseignement comportant vingt-deux livres et neuf mille pages de texte qui abordent tous les aspects de la vie. Les conférences données au cours de ce Colloque ont démontré l’aspect réaliste de cet enseignement qui accorde une place et un rôle prépondérants à l’homme au sein de la création et de la société.

Nous avons vu que la religion aumiste recommande de prendre soin du corps de chair qui est le Temple de l’âme. Le corps ne doit en aucun cas être assimilé à une prison ou à une entrave à la vie spirituelle. Bien au contraire, il doit être considéré avec respect comme le réceptacle, le tabernacle, la demeure de la Présence divine en chacun.

Croyants ou athées, tous les êtres humains doivent prendre conscience de leur réalité intérieure sous peine de provoquer de graves dysfonctionnements de la personnalité. Depuis fort longtemps, les humains ont découvert que la prière, la méditation et l’introspection étaient les moyens privilégiés pour développer et épanouir cette partie intime et essentielle de la personne humaine.

C’est la raison pour laquelle la religion aumiste redonne à la prière une place de choix comme puissant facteur d’évolution et d’équilibre de tous les aspects de la vie. Dans sa pure et authentique signification, la répétition assidue et fervente d’un Nom divin permet aux êtres humains de se RE‑lier aux hautes énergies évolutives et créatrices de la Conscience divine universelle. Pour la religion aumiste, cette relation et cette identification au Divin sont la voie royale de la Réalisation spirituelle. Elle aide l’être humain à acquérir les qualités et les attributs de l’Absolu tels que : l’amour du prochain, la force, l’équilibre, la connaissance, la Lumière, la paix intérieure, etc. Le fidèle peut alors comme le CHRIST proclamer à la face du monde : « Moi et le Père, nous sommes Un »[7], ou encore : « J’avais dit : vous êtes des Dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut ».[8]

Les conférences ont également expliqué les principaux concepts proposés par la religion aumiste pour aider à la formation de l’humanité. Parmi ceux-ci, rappelons la Pyramide évolutive des règnes de la Nature qui a pour fonction d’enseigner l’étroite interdépendance qui existe entre les minéraux, les végétaux, les animaux, les êtres humains et le monde divin ou Conscience universelle. Cette pyramide démontre le caractère évolutif de la Création et l’importance vitale des équilibres. Quand un déséquilibre contraire aux lois de la vie se produit sur l’un quelconque des plans de la Pyramide, il se répercute sur l’ensemble de la structure. Alors, le sens de la Pyramide s’inverse, d’évolutif il devient involutif et met en péril l’avenir de l’humanité. Une humanité qui détruit son cadre de vie se détruit elle-même.

L’Hexamide qui a également été présentée au cours de ce Colloque synthétise la démarche spirituelle et l’attitude mentale que la religion aumiste propose à tous les êtres humains d’adopter. Rétablir en soi-même l’Unité primordiale contribue à mettre fin aux conflits religieux et à ramener la PAIX dans le monde. Réintégrer la source et l’origine de toute vie, figurée par la sphère située au sommet de l’Hexamide, élimine la souillure par le Mal et rétablit l’état de pureté d’avant la « chute ». Le Talmud déclare que lorsque ce retour à Dieu se fait dans l’amour, de préférence à la crainte, il prolonge la vie[9].

Avec son unique dogme de « L’Unité des Visages de Dieu » et son postulat « L’Unité des peuples et des religions », la religion aumiste s’affirme comme une authentique religion d’équilibre, de tolérance et de respect de tous les êtres et de toutes les religions.

Au cours de ce Colloque, nous avons également vu que la religion aumiste ne considère pas la mort comme une fin inexorable de la vie. Il s’agit d’un « changement d’état » qui offre à l’âme l’opportunité de poursuivre son évolution dans cette grande Université spirituelle que constitue la Colonne de Lumière terrestre. À la faveur du cycle des morts et des renaissances, la Colonne de Lumière gère le processus évolutif des âmes. L’objet de cette évolution est d’instaurer l’Âge d’Or sur la Terre. Dans l’Aumisme, il n’y a plus de purgatoire, d’enfer et de paradis éternels, car dans la Création rien n’est définitif, tout est en devenir, en mouvement et en vie. Cette révolution de la vie post-mortem contribue à éliminer le caractère effrayant de la mort qui est la cause de la plupart des peurs et des angoisses qui terrifient l’humanité. En dissipant les angoisses, la religion aumiste allège la souffrance.

Nous terminerons cette énumération des concepts fondateurs de la religion aumiste dédiés à l’évolution mentale et spirituelle de l’humanité, par le Temple Pyramide de l’Unité des Visages de Dieu. En plus de son rôle strictement spirituel, la fonction de ce Temple, que la religion aumiste a pour Mission de reconstruire en la Cité Sainte de MANDAROM SHAMBHASALEM, est de préserver et de rétablir les équilibres planétaires. Couronné par une Pyramide de verre, ce Temple est une synthèse architecturale de tous les Temples ayant existé. À ce titre, il concrétise la vocation de la Terre à évoluer vers l’Unité retrouvée. Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH Fondateur de la religion aumiste, révèle que le rôle spirituel et les effets bénéfiques de ce Temple sont les garants d’un Âge d’Or durable, d’un monde et d’un avenir meilleurs. Il précise : « Les scientifiques n’en verront pas l’utilité, mais seront obligés d’en constater les miraculeux effets ». Même si un certain matérialisme athée et militant est farouchement opposé à la construction de ce Temple, celui-ci n’en est pas moins indispensable pour assurer la survie, le progrès et l’avenir de l’humanité.

La Terre a besoin de ce Temple pour se rééquilibrer. Il est l’espoir de tout un chacun et une chance pour l’humanité si elle sait l’accepter sans trop haineusement réagir.

 

V – CONCLUSION

En conclusion de cet exposé et de ce colloque, toutes les situations que l’humanité doit affronter sont ramenées à l’être humain qui est la principale cause et aussi l’unique solution de tous les problèmes rencontrés. Le constat qui s’impose est le suivant : l’homme vit dans le monde mental, spirituel et matériel qu’il a lui-même créé et qu’il a seul le pouvoir de transformer et de faire évoluer dans le sens d’une spiritualisation de lui-même et des Règnes de la Nature. Chaque être humain est responsable de sa destinée, de l’avenir de la planète et de l’humanité.

Pour assurer cet avenir, Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH a offert à l’humanité un programme équilibré de vie en commun et donné à chacun ce conseil et cet encouragement :

« Travaille, prie, médite et sois sauvé par ton puissant désir d’évoluer

et de vaincre l’autodestruction qui menace ».

« L’humanité monte vers son but en une sublime Hiérarchie

où la liberté croît en proportion de la Sagesse ».

S . HAMSAH MANARAH[10]

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[1]  S. HAMSAH MANARAH Une loi pour détruire le Mal, p. 66;

[2] DARWIN Dessine-moi les hommes, Claude COMBES, Éditions Le Pommier, p.313;

[3] S. HAMSAH MANARAH Vers un Age d’Or d’Unité. Soyez libres de toute chaîne, p. 92;

[4] ABD AL-MALIK, Les autres, CD « GIBRALTAR »

[5] S.M. HAMSANANDA, La Doctrine de l’Aumisme, Fondement de l’Âge d’Or, Éditions Le Mandarom, p. 70;

[6] Op. cit. p. 180;

[7] Évangile de Saint-Jean : 10-30

[8] PSAUMES : 81-6

[9] France 2 — Source de vie – Josy Eisemberg, 16 Sept. 2007

[10] Prologue de : La Doctrine de l’Aumisme, Fondement de l’Âge d’Or.

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