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La Loi d’Evolution des Âmes

chapitre 24 page 405

 

L’imagination : les clés du domptage d’un cheval fou

L’imagination, caisse de résonance

 

L’homme est lui-même, dans son mental de tous les jours, un écran de télévision permanent dont il est le seul spectateur puisque la scène se passe dans son imagination fertile.

Après avoir léché la périphérie du fruit, nous allons pénétrer profondément au cœur de l’imaginaire de tout un chacun, ce jardin secret qu’il ne fait pas bon de découvrir sans l’autorisation expresse de l’âme propriétaire.

Chacun de nous possède ce jardin secret, mystérieux, qui sert de refouloir à tout ce que l’on n’ose pas présenter en vitrine.

On y retrouve trois niveaux de refoulement :

 

1) le refoulement des événements récents.

2) le refoulement des événements de l’adolescence et de l’enfance.

3) le refoulement des événements vécus dans les incarnations antérieures.

 

En ce qui concerne le premier niveau, à savoir le refoulement des événements récents, analysons le plus profondément.

Les événements récents sont comme les cicatrices laissées par le fouet de la vie sur la peau d’une âme torturée par son imaginaire.

Ces cicatrices se sont souvent mal refermées et épanchent parfois, dans le champ de la conscience de veille, le pus infectieux d’événements mal acceptés, pour ainsi dire refoulés dans l’arrière-boutique de l’inconscient, sans avoir été compris.

 

Dans l’un des précédents chapitres, nous avions longuement analysé le miroir du passé récent et les clés pour le dominer, le maîtriser.

Dans ce présent chapitre, nous étudierons surtout le rôle de l’imagination comme caisse de résonance et d’amplification d’événements heureux ou malheureux.

Notre but est d’amener l’être humain à conquérir sa sérénité par une maîtrise de lui-même à toute épreuve.

Le vrai bonheur ne peut s’atteindre que si l’humain maîtrise son imagination, cause de bien des déchéances, cause de bien des rêves inachevés, vécue comme autant d’injustice de la part d’un dieu injuste, planant dans le ciel.

 

Pèlerin du jardin secret des âmes, pénètre à pas de loup dans l’imaginaire de ton voisin.

Il a été atteint par la maladie il y a un ou deux ans pour n’avoir pas su gérer son corps humain et pris toutes les précautions pour le maintenir en bonne santé.

Cette maladie, vécue comme un enfer, a été repoussée dans l’inconscient, dans ce jardin secret où fleurit l’imaginaire.

Au début de sa fulgurante maladie, il s’est cru perdu, frappé par le destin.

Dans son jardin secret a poussé la peur de la mort, la crainte d’un avenir incertain, l’angoisse de ne pas avoir tout réglé de ses terrestres préoccupations.

Famille, souvenirs d’enfance, d’adolescence, souvenir des études accomplies, d’une place au soleil gagnée par la seule volonté s’enchevêtrent alors, car lorsque l’avenir s’assombrit, le passé se pare du voile d’un bonheur imaginaire ou bien du voile du ressentiment d’avoir toujours été injustement traité par le destin.

 

Les premiers jours passés avec succès, l’âme envisage de nouveau l’avenir avec optimisme et cherche alors à occulter de sa mémoire tous les souvenirs très récents de cette angoisse d’une maladie non prévue.

Et c’est ainsi, à travers cet exemple anodin, que chaque être humain touché par la maladie qui débarque sans prévenir, plante dans son jardin secret les graines de la peur de la mort, la crainte d’un avenir incertain, l’angoisse de ne pas s’être mis en règle avec sa conscience.

L’imagination amplifie alors l’événement qui, s’il était dramatique, n’en restait pas moins qu’un soubresaut imposé à une guenille de chair, appelée corps humain.

L’imagination partie au quart de tour, accuse pêle-mêle le monde entier d’être responsable de ce sinistre coup du destin et lorsque l’imagination déraille, le corps qui lui est soumis, déraille aussi et tombe dans l’abîme, aussi certainement que le cheval rendu fou par la douleur se jette dans le ravin sans s’en apercevoir.

 

Poursuivons cet exemple de la maladie impromptue et observons les spectateurs, la famille du proche qui souffrent. Ils ne contrôlent pas leur imagination et broient du noir comme si la maladie du proche parent les avait plus durement frappés que lui.

L’imagination fertile en rebondissements devient montagne délirante et n’envisage plus alors que le pire.

Peur, angoisse et doute s’entrechoquent dans l’esprit déstabilisé des parents au chevet du malade. Des discussions enflammées s’ensuivent et tous s’unissent pour crier à l’injustice devant une telle situation, remettant tout en question.

Il arrive heureusement que les malades bénéficient du soutien de l’imaginaire positif de leurs parents et qu’ils guérissent ainsi plus vite.

 

J’ai pris l’exemple de la maladie comme j’aurais pu prendre celui du décès prématuré d’un jeune enfant ou bien du crime d’un sadique, violeur de petite fille. Dans tous les cas l’imagination joue un rôle fondamental, amplifiant l’événement récent tout en noircissant l’avenir.

L’homme est à ce niveau très impulsif, très émotif; en proie au délire de son imagination, il ressent le moindre geste de travers comme une offense et ce qu’il aurait supporté sans défaillir auparavant le met dans une colère noire, presque meurtrière.

 

Un homme, dont la chair est mise à vif par un cruel événement le touchant profondément, redevient tel l’enfant abandonné de papa, maman et qui hurle de peur dans la chambre de son destin.

Qui n’a pas vécu cette situation humainement compréhensible ?

Qui n’a pas souffert le martyre de voir son camarade, son meilleur ami, son plus cher parent, frappés par la maladie ?

À moins d’avoir un cœur de pierre… Mais personne ne peut jeter la pierre à ceux qui n’ont pas supporté l’épreuve psychologique imposée par le destin.

 

Pour accéder à l’ordre du Diamant de l’Unité, le contrôle de l’imagination est primordial. C’est pourquoi de sévères épreuves psychologiques étaient imposées aux aspirants. Beaucoup chutaient sur l’écueil de l’imagination incontrôlée.

Quelques rares rescapés après l’alerte réussissaient à maîtriser leurs émotions et à poursuivre leur ascension vers un avenir dégagé des nuages de la peur, du doute et de l’angoisse.

 

Revenons à notre exemple de la maladie, le plus aisé a décortiquer puisque tout un chacun a été, est ou sera un jour frappé par elle.

L’imagination s’appuie dans ce cas sur deux composants :

1) le malade dont les souvenirs sont refoulés à la surface de la conscience, pêle-mêle.

2) les parents et amis qui, croyant bien faire, entourent parfois d’un excès de précaution le proche atteint par le destin.

 

La caisse de résonance est en place pour que soit démesurément grossie chaque situation et en finalité la peur des uns et des autres peut-être alors une prison d’acier pour le malade, luttant de toutes ses forces pour s’en sortir.

Nous ne sommes pas en train de faire vivre à chacun un cauchemar ni de remuer les mauvais souvenirs.

Nous ne faisons que cerner une situation, une scène de théâtre dramatique sur laquelle se jouent bien des scénarios cruels.

Maintenant que le décor est posé, que le drame s’est joué et que le temps a passé, il arrive que le souvenir de cette période difficile vienne hanter la conscience de l’ancien malade et des anciens spectateurs du drame.

 

 

…/…
fin de l’extrait de : LA LOI D’EVOLUTION DES AMES  par le SEIGNEUR HAMSAH MANARAH